Royer Labs R-10

Les microphones à ruban sont reconnus pour avoir une technologie plus traditionnelle que celle des microphones à condensateur. Il n’en est pas pour autant dénuer son utilité, et surtout lorsque un modèle tel que le Royer Labs R-10 est placé entre les mains d’un utilisateur expérimenté.

Il y a plus d’un modèle de microphones à ruban que l’on peut acheter dans le marché. Le R-10 de Royer Labs se présente cependant comme le choix idéal dans cette démarche. La technologie de ce micro est unique parmi les modèles à ruban, comme ce test va le révéler en détail.

Présentation de la marque Royer Labs

Royer est une entreprise américaine spécialisée dans la fabrication de microphones, et surtout des modèles à ruban. La renommée de l’entreprise s’est construite autour de la combinaison du son chaleureux et vintage des microphones à ruban avec des niveaux de sorties plus modernes.

Les anciens modèles de microphones à ruban étaient appréciés pour leur capacité à délivrer un son de grande qualité. Les composants utilisés pour leur assemblage étaient cependant assez médiocres et avaient tendance à rendre l’âme assez facilement. Royer Labs a remédié au problème en créant des micros à rubans qui sont assez robustes pour être placés devant un amplificateur de guitare.

David Royer, le fondateur de Royer Labs, a créé son premier microphone sous le nom de R-121 en 1997. Son entreprise est née l’année suivante et a prospéré grâce au succès rencontré par le R-121. Cela paraît légitime dans la mesure où ce microphone présentait deux grandes innovations pour satisfaire à un usage professionnel dans un environnement de studio.

La première de ces innovations est l’utilisation d’aimants en Neodymium sur le R-121, lequel génère un champ magnétique très puissant. Les micros de l’époque utilisaient en comparaison des aimants AINiCo, lesquels ne pouvaient pas égaler une telle puissance magnétique. La sensibilité du R-121 était ainsi bien plus grande que celle des autres microphones sur le marché.

L’autre innovation caractéristique de Royer Labs sur le R-121 est le design décalé de son ruban, aussi appelé « ruban offset ». Cette approche consiste à placer un ruban en aluminium de sorte qu’il supporte des sources sonores plus fortes à l’avant du microphone. Le microphone parvient aussi grâce à ce concept à délivrer un son légèrement différent avec la prise de voix par l’arrière.

Aperçu du microphone Royer Labs R-10

Il est de notoriété commune qu’une partie conséquente du budget de conception d’un microphone est consacré au boîtier. Le R-10 est le plus abordable des modèles de la liste de Royer. Son design en est tout aussi simple. Un tube métallique lui sert de protection mécanique et électromagnétique. Sa tête est constituée de deux grandes découpes et d’un treillis métallique. Une simple plaque de tête ronde forme quant à elle le boîtier pour toutes les pièces mentionnées ci-dessus.

Le Royer Labs R-10 fait 149 mm de longueur pour un diamètre de 35 mm et un poids de 400 g. Ce design léger et compact se révèle avantageux lorsqu’on prend le micro en main ou qu’on l’installe. Il peut d’ailleurs être utilisé avec un pied de micro classique. La sensibilité aux bruits de structure est cependant correcte même s’il n’y a pas de support élastique externe.

Le boîtier cylindrique du R-10 paraît plus simple que celui du R-121, un autre micro populaire de Royer Labs. Ses oreilles dépassent sur le côté, ce qui fait partie de la construction du transducteur. Les entrées sonores ne sont pas fendues en filigrane, mais doublées d’un treillis métallique. Cela réduit le coût d’ensemble de l’équipement, alors même que le R-10 ne semble pas bon marché. La finition d’ensemble est très propre et le logo de Royer trône fièrement sur la façade.

Royer Labs a renoncé à un support élastique dans la création du R-10 et s’est contenté d’un support à vis. Les araignées de type universal comme le Rycote devraient cependant aider à l’élimination des vibrations. Le R-10 peut aussi être utilisé avec un support antichoc du catalogue de Royer Labs.

Le R-10 n’est pas un microphone USB comme le Blue Yéti, le Rode NT-USB ou le SE Electronics SEE-X1. Il peut néanmoins égaler la commodité de tous ces micros en bénéficiant d’un bon préamplificateur. Le dPa 200-USB en est un bon exemple avec toutes les connectiques qu’il propose. Ce type d’unité DSP inclut en outre des connexions RCA pour haut-parleur et un port mini-jack pour un casque audio.

Le R-10 vient en outre avec une bonnette en tissu pour la protection contre la poussière et surtout les particules ferromagnétiques. Ces derniers sont des pièces métalliques flottantes qui sont attirées par les aimants puissants dans le micro. Il n’est pas facile de retirer ces particules à la main. Le micro doit ainsi être recouvert du capuchon de production chaque fois qu’il n’est pas utilisé.

Le R-10 a besoin d’être connecté par câble XLR à un appareil récepteur pour fonctionner. Il ne s’agit pas d’un microphone sans fil, d’autant qu’un tel concept est rarement utilisé. Il est plus courant d’utiliser des micros sans fil pour les performances en direct ou les karaokés. Le micro va transmettre le cas échéant ces signaux à un boîtier récepteur avec un tuner UHF.

Le Royer Labs R-10 peut également être acheté avec un kit stéréo pour ceux qui le souhaitent. La livraison inclut un support articulé en métal robuste qui se visse sur le microphone. Un sac en velours noir avec l’inscription Royer brodée dessus est aussi fourni pour le rangement du micro.

La technologie du microphone Royer Labs R-10

Les micros à ruban ont un design similaire à celui d’un microphone à bobine mobile (comme celle d’un microphone Telefunken M80 Standard), mais dans une approche plus simple. Le système de bobine mobile y est remplacé par une feuille métallique de faible épaisseur pliée comme un accordéon, aussi appelée un ruban. Ce dernier est placé entre deux aimants pour créer un champ magnétique qui va induire une tension électrique.

Un transformateur est placé en aval pour élever le signal sachant que la tension générée est assez modérée. La tension est augmentée jusqu’à ce que le signal électrique puisse se déplacer le long du câble du microphone jusqu’au préamplificateur micro sans trop de pertes. Les capsules ou déflecteurs dans le cas des micros à ruban se chargent de convertir les ondes sonores en un signal audio numérique.

Le microphone Royer Labs R-10 fonctionne selon les mêmes principes. Il ne comporte pas de composants électroniques actifs ou de filtres. Il n’est pas alors possible de régler les motifs de l’onde sonore. Le Royer Labs R-10 possède une directivité générique de huit. Il ne peut pas cependant être modifié pour une directivité cardioïde ou d’autres types de polarité. Il n’agit pas d’ailleurs d’un micro omnidirectionnel bien que sa sensibilité soit la même à l’avant, à l’arrière et sur les côtés.

L’absence de composants actifs sur le plan électronique suggère aussi que le Royer Labs R-10 n’a pas besoin d’une alimentation fantôme pour fonctionner. Les microphones dynamiques n’exigent pas la production d’une charge électrique entre la plaque métallique et le diaphragme.

Le Royer Labs R-10 est un microphone dynamique passif, ce qui implique que le niveau de sortie délivré n’est pas très élevé. Il est néanmoins possible d’aller jusqu’à 2 mV/Pa. Cela tient au fait que la bande passante est renforcée avec du néodyme pour produire un puissant champ magnétique.

Le micro studio Royer Labs R-10 est léger et ouvert, ce qui en fait un représentant moderne de sa catégorie. Il conserve son côté aérien même à des niveaux élevés, lorsque le signal ne contient pas trop de basses. La qualité d’enregistrement du Royer Labs R-10 est d’ailleurs excellente à une distance de 10 à 30 cm d’un amplificateur de guitare ou d’un saxophone alto.

Le découplage intégré semble ainsi très bien fonctionner. L’effet de proximité du R-10 est plus faible et plus profond que celui des autres micros dynamiques. Son réglage est aussi très affiné. La sensibilité aux pops n’est pas ainsi un souci majeur et un filtre anti-pop n’est pas nécessaire.

Le R-10 n’est pas très tatillon sur les réglages de préampli en considération de son impédance de 100 ohms. La reproduction des aigus semble à ce titre plus faible que sur un microphone à condensateur. La fiche technique ne montre aucune baisse significative de la courbe de réponse en fréquences au-dessus de 15 kHz. Des baisses insignifiantes entre 500 Hz et 8 kHz sont néanmoins perceptibles.

Le niveau de pression acoustique limite est indiqué pour 1 kHz et 50 Hz. La valeur indiquée pour 1 kHz est de 160 dB (SPL), ce qui est bien plus faible que sur les basses avec 135 dB (SPL). Le problème ne tient pas à une mauvaise conception. Un microphone dynamique produit en principe des distorsions plus élevées dans les basses fréquences. Cela permet des basses chaleureuses et intimes tout en gardant la clarté et la finesse des aigus si chers aux adeptes de micros à rubans.

La plage dynamique supérieure n’est pas le seul enthousiasmant de la qualité sonore de ce matériel d’enregistrement. Ce micro studio se révèle aussi très efficace sur la plage dynamique inférieure. Il est surprenant de voir qu’un microphone à ruban passif comme le R-10 est peu bruyant. Le bruit de fond capté est d’ailleurs très homogène, sans éléments perturbateurs.

Le Royer Labs R-10 n’est pas aussi prétentieux dans le choix du préamplificateur. Une interface audio avec 56 dB de gain ne va pas a priori suffire pour les ondes sonores d’une guitare acoustique. Les limites sont surtout évidentes avec l’amplification maximale. Une carte son externe et un meilleur ampli de guitare sont recommandés pour capter les sons de l’instrument avec une grande fidélité. Des signaux plus forts ont cependant été enregistrés sans problème avec tous les préamplis.

En passant, vous pouvez aussi découvrir notre test et avis sur le Shure 545 SD. C’est un microphone dynamique à double impédance avec une directivité cardioïde. Découvrez sur ce guide l’aperçu complet de ce microphone, sa conception, sa différence avec le Shure SM57, sa qualité sonore, ainsi que ses caractéristiques techniques et notre avis sur le 545 SD de Shure.

L’efficacité de fonctionnement du Royer Labs R-10

Le design du ruban du Royer Labs R-10 et celui du R-121 sont très similaires. Le ruban est fabriqué avec de l’aluminium d’une épaisseur de 2,5 micromètres. La taille et la structure sont aussi presque identiques. Il convient de noter à ce titre que la réponse en fréquence d’un transducteur à ruban est déterminée en grande partie par sa géométrie.

La fréquence de coupure supérieure est définie par la distance que le son doit parcourir depuis l’avant jusqu’à l’arrière du ruban d’aluminium en contournant la structure magnétique. Plus le trajet est court, plus le mixage est bon. Royer a toujours aimé utiliser des aimants miniatures en néodyme pour ces micros. Ils conviennent à un design compact tout en favorisant la reproduction des aigus.

À l’exemple des autres microphones Royer comme le Royer Labs R-122 MkII, le R-10 utilise un ruban offset pour assurer sa flexibilité sonore. Les transducteurs à ruban fonctionnent par nature avec une directivité en huit. On peut s’efforcer d’obtenir une symétrie pour que l’avant et l’arrière sonnent de la même manière.

Le ruban du Royer Labs R-10 a cependant été fixé dans l’entrefer magnétique avec un léger décalage vers l’avant. L’avant et l’arrière peuvent ainsi être légèrement différence dans le diagramme polaire. Un ingénieur du son peut exploiter ce concept de façon très créative avec une table de mixage.

Le transformateur a aussi une grande influence sur les rapports entre le Royer Labs R-10 et des sources sonores variées. C’est d’autant plus vrai pour les basses fréquences. Les rubans ont besoin d’un transformateur audio spécialement adapté pour transformer la petite tension du signal de l’élément à ruban.

Ce transformateur est pourtant l’un des aspects les plus coûteux de la conception d’un micro. Il est donc normal que le convertisseur du R-10 soit moins cher que celui du R-121.

Cela ne signifie pas cependant que la qualité du son est plus médiocre. Il est vrai que des plaques de transformateur de très haute qualité sont requises pour une transmission des basses les plus riches. Ces plaques sont en effet plus aptes à garantir une inductance élevée pour la prise de voix.

Les micros à ruban tendent cependant à produire des basses très puissantes. C’est d’autant plus vrai lorsque des prises de voix s’effectuent à faibles distances entre les micros. L’effet de proximité entre alors en jeu, d’autant qu’il est très prononcé sur des micros à directivité en huit.

Il est courant d’utiliser des microphones de proximité dans un home studio sachant que l’acoustique de la pièce est souvent peu optimale. Une faible réduction des basses se présentant ainsi comme un avantage.

Caractéristiques techniques du microphone Royer Labs R-10

Les mesures obtenues avec le Royer Labs R-10 révèlent une réponse en fréquence typique des microphones à ruban. Le R-10 agit de façon très linéaire jusqu’à environ 4 kHz, après quoi la courbe s’effondre. La courbe est plus rapide à l’avant qu’à l’arrière eu égard à la construction de ruban offset. Le point de -6 dB se situe à 9 kHz vers l’avant et 12 kHz vers l’arrière.

Les basses sont très bien réglées sur des mesures effectuées à une distance de 33 cm. Il convient de noter que cette distance correspond à la pratique de l’enregistrement. Il n’est pas question ici d’une approche académique dans une pièce sans réverbérations, auquel cas la distance serait de 1 mètre.

La plupart des rubans montrent encore une forte augmentation des basses à une distance de 33 cm en raison de l’effet de proximité. Avec le Royer R-10, cette augmentation de basses est compensée par un transformateur spécialement adapté à ses besoins.

Les basses fréquences sont reproduites de façon très linéaire. L’ondulation en dessous de 200 Hz ne provient pas du microphone, mais de la méthode de mesure. L’expérience ne consiste pas à enregistrer la voix dans une pièce à faible réflexion, mais plutôt dans un studio d’enregistrement classique. Les résonances de la pièce sont alors perceptibles malgré les mesures acoustiques.

La réduction de basses fréquences à l’entrée microphone du R-10 est d’ailleurs plus modérée que celle du R-101, lequel est un micro stéréo d’entrée de gamme. Le Royer Labs R-10 est un bon matériel de studio pour les enregistrements à domicile.

Il se présente aussi dans cette optique comme un bon micro d’ambiance en gaming (découvrez aussi notre sélection des meilleurs micros gaming et streaming). Son concept ne peut certes pas égaler la commodité des micros -cravates. Le Royer Labs R-10 est cependant plus avantageux qu’un micro-cravate sans fil ou même à col-de-cygne dans la qualité du son délivrée.

La plage de basses est un peu réduite de 4 à 7 kHz, surtout dans la partie supérieure des médiums. Le R-10 révèle un léger sur sa courbe dans ce contexte, bien que le R-121 conserve plus longtemps un aspect linéaire. Le R-10 n’offre pas ainsi les mêmes performances qu’un micro plus cher de Royer. Il ne tend pas pour autant à s’en éloigner, du moins dans les mesures.

Il est impressionnant de voir à quel point deux modèles du Royer Labs R-10 peuvent être en accord. Les courbes de mesure sont toujours congruentes des deux côtés. Royer a d’ailleurs redoublé d’efforts pour créer une sonorisation parfaite entre ces deux modèles.

La sensibilité du Royer Labs R-10 est de -54 dBV, ce qui correspond à 1,99 mV/Pa. Il s’aligne sur ce point avec d’autres versions modernes de microphones à ruban. Royer aurait pu d’ailleurs obtenir un niveau de sortie plus élevé puisque l’impédance de sortie n’est que de 100 ohms. Le rapport de conversion du transformateur à ruban est si élevé que l’on peut a priori obtenir près 200 ohms.

Le R-10 est cependant moins sensible aux préamplificateurs de microphone à faible impédance d’entrée (comme un API Audio The Channel Strip), eu égard de sa faible impédance de sortie. De nombreux fabricants de préamplis tendent sur ce point à équiper leurs produits de commutateurs pour abaisser l’impédance d’entrée.

On peut penser qu’une telle approche a été adoptée par égard aux microphones à rubans, mais c’est tout le contraire. Les micros à rubans doivent bénéficier d’une impédance d’entrée élevée. Une valeur plus faible de l’impédance d’entrée peut en effet entraîner des pertes de son et de niveau.

Qualité sonore du microphone Royer Labs R-10

Les micros dynamiques exigent souvent une correction sonore par la réduction discrète des basses pour compenser l’effet de proximité. Les aigus à large bande doivent aussi être accentués pour éclaircir la sonorité souvent très sombre d’un instrument dynamique. L’approche est sans risque puisque les micros à ruban réagissent très bien à l’égalisation, et le Royer R-10 ne fait pas exception.

Il ne faut pas y comprendre que le Royer Labs R-10 a toujours besoin d’être traité par l’égalisation pour être performant. Le son caractéristique du ruban d’un microphone dynamique peut profiter à d’autres situations. L’enregistrement des instruments à cuivres est un bon exemple.

L’égalisation du Royer Labs R-10 se révèle aussi inutile pour son utilisation avec un ampli guitare. Il s’agit d’ailleurs du domaine de prédilection de ce type de micro. Il est difficile de troquer un micro à ruban avec un autre type de micro après l’avoir utilisé avec des guitares électriques.

Les sons de guitare électrique se composent presque exclusivement de fréquences moyennes. Un micro à ruban de haute qualité comme le Royer Labs R-10 est capable de reproduire ces fréquences à la perfection. Les aigus en pente douce simulent bien l’impression sonore du point de vue d’un guitariste sur la console de mixage. Cela correspond à la zone en dehors de l’axe du haut-parleur.

L’une des grandes particularités d’un micro à ruban est que leur son est doux et sombre sans pour autant être terne ou lent. Les rubans ont un très bon comportement impulsionnel de par la faible masse de la membrane. Le R-10 est ainsi adapté à des percussions comme une grosse caisse.

Le Royer Labs R-10 révèle aussi une très bonne résistance aux niveaux, surtout dans les hautes fréquences. Le niveau limite de pression acoustique est indiqué pour 1 kHz avec 160 dB SPL, mais cette valeur descend en pratique à 50 Hz pour 135 dB SPL. Le transformateur crée en effet une saturation magnétique des basses fréquences riches en énergie, ce qui entraîne des distorsions. Une sensibilité acoustique de 135 dB SPL reste tout de même assourdissante pour ce type de micro.

Les microphones à ruban ne sont pas a priori le premier choix pour des sources à haute fréquence comme le chant ou la guitare acoustique. Le Royer Labs R-10 se présente néanmoins comme une solution très décente pour ceux qui ne cherchent pas un son basique.

Une aide à l’égalisation par l’accentuation des aigus est requise dans bien des cas. Le R-10 peut éviter ce problème avec son entrée arrière riche en aigus et la phase d’un préampli à l’avant. L’avant et l’arrière sont en effet en opposition de phase pour les microphones avec une directivité en huit. Le son obtenu ne va certes pas égaler la brillance d’un microphone à condensateur. Il en résulte cependant un son vintage tel qu’on peut l’entendre sur des enregistrements des années 60.

La présence de bruits est inévitable avec des sources faibles et une amplification qui ne dépasse pas les 60 dB. Cela est vrai, même si vous utilisez un préamplificateur de très bonne qualité comme le préampli Avalon 737. Les micros à rubans restent malgré tout une brillante alternative au son brillant des microphones à condensateur.

Le Royer Labs R-10 est idéal pour un duo vocal ou instrumental grâce à sa directivité bidirectionnelle. La face avant est particulièrement adaptée aux pressions sonores les plus extrêmes. L’arrière du micro tend quant à lui à capturer les sons avec une plus grande clarté. Le microphone dynamique Royer Labs R-10 offre ainsi deux microphones en un pour les audiophiles les plus ingénieux.

Notre avis sur le microphone Royer Labs R-10

Royer Labs a été reconnu pendant des années pour la qualité de ces microphones à ruban. Cette marque a redéfini la technologie de ce type de micros pour en faire des équipements plus adaptés aux usages modernes. Le R-10 a été conçu dans la tradition du savoir-faire de cette entreprise.

Le R-10 est proposé comme un modèle d’entrée de gamme dans le catalogue de Royer Labs. Il parvient cependant à soutenir la comparaison avec le R-121, l’un des modèles les plus chers de la marque, sous plusieurs points. Cela inclut l’utilisation des aimants en Néodyme ou le design décalé de ruban pour permettre au micro d’être polyvalent et performant.

Le Royer Labs R-10 est le micro adéquat pour l’enregistrement des sources sonores les plus fortes. Cela inclut les amplis de guitare électrique, les instruments à cuivre et les percussions. Il convient également à l’enregistrement du chant ou de la voix pour le podcast, le streaming ou le gaming.

Il est difficile d’imaginer que toutes ces qualités sont obtenues à un prix très abordable comparé à celui des meilleurs microphones dynamiques sur le marché. Vous allez néanmoins être encore plus étonné en découvrant les offres spéciales que Royer Labs peut proposer pour le R-10.

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